Lettre d'information n°29 - Juillet 2015

Rencontre

Javi Etxebarrieta Sarasola, ingénieur chez AMPO : de chantier en chantier depuis 10 ans

2015-07-08

Intégrer une entreprise spécialisée dans une « niche », à savoir la fabrication et l'installation de valves cryogéniques, c'est accepter une vie de chantier en chantier, aux quatre coins de la planète. C'est cette vie que mène Javi Etxebarrieta Sarasola, ingénieur en mécanique depuis 10 ans dans l'entreprise espagnole AMPO et qui l'a conduit sur le chantier du terminal méthanier.

Quand on demande à Javi Etxebarrieta Sarasola s’il se plaît à Dunkerque, si les conditions climatiques, par exemple, n’ont pas déstabilisé l’homme du Sud qu’il est, le jeune ingénieur basque-espagnol sourit. Habitué des chantiers aux quatre coins du monde, il trouve la vie à Dunkerque somme toute plutôt tranquille par rapport à ce qu’il a pu connaître. Comme ce chantier de construction d’un terminal méthanier en Papouasie-Nouvelle-Guinée où il fallait être attentif aux serpents et autres bêtes sauvages pas forcément amicales. Certes…

Javi Etxebarrieta Sarasola, 36 ans, ingénieur terrain en mécanique, a intégré il y a 10 ans AMPO, une entreprise espagnole, située près de San Sébastian au Pays Basque. Spécialisée dans la fabrication et la pose de valves cryogéniques, elle compte parmi les cinq leaders mondiaux. « C’est la raison pour laquelle nous sommes appelés sur des chantiers gaziers et pétroliers partout dans le monde. Peu d’entreprises ont les compétences dans cette spécialité. 98 % de notre production est exportée », commente Javi Etxebarrieta Sarasola. Le jeune Espagnol est arrivé le 22 mars dernier sur le chantier du terminal méthanier de Dunkerque. Son entreprise a été choisie par TS LNG pour fournir et poser les 3 400 valves (dont la très grande majorité sont cryogéniques, c’est-à-dire résistantes à de très basses températures) qui ouvriront et fermeront les canalisations de transport de GNL du futur terminal. Un chantier qui se termine déjà. « Là, je pars trois semaines en vacances. Ensuite, je reviendrai sans doute à Dunkerque mais plus pour très longtemps. Je serai ensuite affecté sur le terminal de Zeebrugge en Belgique. Pour la suite, c’est la grande inconnue. Je ne saurai qu’au dernier moment sur quel chantier je dois partir. Cela ne me dérange pas. Je suis célibataire et je n’ai pas d’enfant. Voir du pays, connaître de nouvelles cultures, me faire de nouveaux amis, c’est ce que permet cette vie de baroudeur. Pour l’instant, je n’ai pas envie que ça change », conclut-il.

Vie de chantier

L'instrumentation des réservoirs en cours de montage

2015-07-08

ENTREPOSE Contracting et ses entreprises sous-traitantes réalisent actuellement la pose de toute l'instrumentation sur les trois réservoirs, avec deux chantiers phares : la pose des jaugeurs de niveau GNL et des câbles de réchauffement de la dalle. Le point avec Rémy Hétru, superviseur en électricité et instrumentation chez ENTREPOSE Contracting.

Une cinquantaine de compagnons d’ENTREPOSE Contracting et de ses entreprises sous-traitantes travaillent actuellement au montage de l’instrumentation des trois réservoirs. Deux opérations méritent plus particulièrement qu’on s’y arrête. Il s’agit d’abord de la pose des jaugeurs et des radars. «Nous avons installé deux jaugeurs à l’intérieur de chaque réservoir. Leur rôle sera de mesurer en continue la densité, le niveau et la température du GNL. Nous avons également installé deux radars de niveau », commente Rémy Hétru. « Ce sont des instruments de mesure extrêmement précis dont la pose est délicate. Par exemple, les jaugeurs sont réglés au millimètre près. Sur une telle quantité de liquide, pour rappel 190 000 m3 par réservoir, un décalage d’un simple millimètre peut fausser complètement le calcul du niveau ». Commencés en début d’année 2015, ces travaux sont en cours d’achèvement puisque les équipes sont actuellement occupées à faire les derniers –mais importants–  réglages. Deuxième opération très lourde : la pose de câbles d’alimentation électrique autour de, et dans la base de chaque réservoir. Un chantier aussi difficile qu’indispensable : « Ces câbles vont servir à réchauffer la dalle de la cuve. Il ne faut pas oublier que le GNL sera stocké à -162 °. Or, une température aussi basse pourrait endommager la dalle, voire la fendiller. Il faut donc absolument la réchauffer pour la préserver. Ce sera le travail des câbles de réchauffement », conclut Rémy Hétru. Une soixantaine de ces câbles sont en cours de montage.  

Extérieur chantier

Le ponton d'accueil des vedettes des pompiers et du remorqueur de service arrive mi-juillet

2015-07-08

La construction du ponton qui accueillera les vedettes des pompiers et le remorqueur de service, lorsque le terminal méthanier entrera en fonctionnement, vient de se terminer dans le port de Calais. Le ponton sera remorqué jusqu'au terminal à la mi-juillet.

La construction du ponton d’accueil des vedettes des pompiers et du remorqueur d’escorte s’est terminée début avril dans le port de Calais, seul endroit du littoral où une cale de radoub, indispensable pour une telle construction, était disponible. Ce sont les équipes de Bouygues TP RF qui se sont chargées de ce chantier, réalisé sous la houlette du Grand Port Maritime de Dunkerque, pour le compte de Dunkerque LNG. Fabriqué en béton armé et rempli de polystyrène, le ponton mesure 37 m de long, 15 m de large et 5,15 m de haut. Installé dans la darse du terminal, il servira de poste d’amarrage des vedettes des pompiers et accueillera également le remorqueur d’escorte qui, pour des raisons de sécurité, doit impérativement accompagner les méthaniers durant tout le temps de leur escale. Le ponton, dont la maîtrise d’œuvre était assurée par Arcadis, devrait arriver d’ici la mi-juillet par flottaison, tiré par des remorqueurs depuis le port de Calais. Il sera ensuite accroché sur ses pieux de guidage dans la darse méthanier. Tout devrait être achevé d’ici la fin-août.