Italie, Belgique, Allemagne, Algérie, Espagne, France, Portugal… Depuis 17 ans qu’il est entré comme coffreur chez VCS, Manuel Cerqueira a vu du pays ! « En intégrant une entreprise de BTP (coffrage, bétonnage et ferraillage) spécialisée dans les gros chantiers, je savais qu’il me faudrait être mobile. Cela ne me dérange pas. J’aime cette vie un peu nomade. Et puis, de toute façon, il faut bien travailler, non ? », commente ce père de deux enfants, habitué à passer de longs mois loin de sa famille installée à Barscelos, un petit village situé à une cinquantaine de kilomètres de Porto au Nord du Portugal. Précédemment missionné à Paris à la construction d’un grand ensemble de bureaux, Manuel Cerqueira est arrivé sur le chantier du terminal méthanier en juillet 2013. Sous-traitante du contractant TS LNG, son entreprise est affectée à la construction des futurs locaux administratifs. « C’est vraiment une mission intéressante », ajoute-il. « Déjà par la taille du projet, mais aussi par nos conditions de travail qui sont très satisfaisante, que ce soit au niveau de la sécurité, de la réglementation, des installations et même du salaire. » Avec ses collègues, Manuel Cerqueira a trouvé à se loger dans un camping à Ghyvelde. « Les logements sont spacieux et agréables. Nous sommes à la campagne, au calme. Nous apprécions vraiment en rentrant d’une journée sur le chantier. Nous formons une petite communauté portugaise et avons plaisir à nous retrouver le soir. Ne pas être seul est essentiel pour garder le moral quand on est loin de chez soi », témoigne le coffreur qui pourra retrouver les siens pour quelques jours à Pâques. Manuel Cerqueira terminera sa mission sur le chantier en juillet 2014. Il sait déjà qu’il partira ensuite en Autriche, à Vienne, pour participer à la construction d’un centre hospitalier.

Pour alimenter le futur terminal méthanier en électricité à 90 kV, il est nécessaire de le raccorder au poste RTE le plus proche, situé en face du centre commercial de Grande-Synthe à 9,8 km de là. Les travaux ont commencé en mars 2013, sous la direction de RTE. « Le raccordement se fait par la pose de deux fourreaux enterrés en parallèle à 1,40 mètre de profondeur », explique Patrick Popieul. « Chaque fourreau est composé de cinq lignes de câbles soudés et sanglés entre eux sur 9,8 km de long. Trois d’entre eux (qui serviront au transport de l’électricité) sont d’un diamètre de 14 cm, les deux autres, pour le transport de la fibre optique, ont un diamètre de 5 cm ».  Le creusement des 9,8 km de raccordement s’est achevé en décembre 2013. Pour ce faire, deux techniques ont été utilisées : celle réalisée avec une trancheuse, qui a l’avantage d’être plus rapide mais nécessite d’avoir un terrain sans trop d’aspérité ; celle à la pelle classique, pour les endroits plus difficiles. « Nous avons également dû mettre en place des forages dirigés », ajoute Patrick Popieul, « car, sur notre chemin, nous avons rencontré le Canal des Dunes, le Canal de Bourbourg, deux voies ferrées et un watergang sous lesquels il a bien fallu que nous passions. C’était un très gros travail avec des forages allant de 50 à plus de 500 mètres ».

Désormais, les entreprises intervenantes (une dizaine en tout, soit une vingtaine de salariés) sont occupées à passer les câbles (composés de cinq tuyaux comme expliqué plus haut) dans les deux fourreaux. « Les câbles sont formés de six tronçons qui sont ensuite soudés », précise le contrôleur de travaux. Commencée fin janvier 2014, cette étape devrait durer jusque juin. La mise en service du réseau électrique est prévue le 1er juillet 2014. D’ici là, l’agrandissement du poste RTE de Grande-Synthe, rendu nécessaire pour absorber ce nouveau raccordement, aura également été achevé.

A partir des vacances de Pâques, l’espace d’exposition proposera aux enfants âgés de 8 à 12 ans un nouvel atelier pédagogique, « l’école de la sécurité » avec, en point d’orgue, le passage du permis sécurité. Très ludique, une première partie théorique donnera l’occasion aux enfants de se familiariser avec la sécurité en entreprise et les moyens d’éviter les comportements à risques. Ils apprendront, par exemple, les postures à adopter pour éviter mal de dos et accidents. Ils décortiqueront également les panneaux signalant un danger sur un chantier (chute, obstacle…) avant de passer leur « code » sous forme d’un QCM de sept questions reprenant les points évoqués durant la séance. Après la théorie, place à la pratique ! Les apprentis en sécurité, mis en situation, devront savoir avec quel EPI* ils doivent s’équiper pour être en conformité avec les règles de sécurité. A l’issue de l’atelier, tous repartiront avec leur permis sécurité, allant du grade d’ « apprenti » à « responsable HSE », selon leur degré de réussite aux différentes épreuves.

Pour les élèves de 4ème et 3ème, l’espace d’exposition élabore actuellement un atelier scientifique autour du cycle du GNL. Il devrait être prêt d’ici mi-mai. Là encore, priorité aux expériences chimiques et à la participation des visiteurs afin d’éveiller au maximum leur intérêt sur un sujet très pointu. Après avoir disséqué les molécules du GNL, quatre étapes jalonneront leur parcours autour de l’exploration, de l’extraction, de la liquéfaction et de la regazéification du GNL. Il se terminera par un jeu autour de l’utilisation quotidienne du gaz, qui va bien au-delà de la flamme sous la casserole de lait du petit-déjeuner…

*Equipement de Protection Individuel