Lettre d'information n°10 - Novembre 2013

Rencontre

Gaëtan Ehret pilote du tunnelier : « Un métier passionnant auquel je n'avais jamais pensé »

2013-11-15

Gaëtan Ehret fait partie de l'équipe des quatre pilotes de tunnelier missionnés sur le chantier par le groupement BRS* pour creuser le tunnel qui reliera le terminal méthanier aux bassins de rejet de la centrale nucléaire de Gravelines. Il explique son parcours qui l'a mené à ce métier peu commun mais passionnant.

Les petits garçons se rêvent souvent en pompier, policier… Spiderman ou Batman peut-être pour les plus ambitieux ! Gaëtan Ehret, lui, n’avait jamais pensé devenir pilote de tunnelier. C’est d’ailleurs un métier dont il ignorait complètement l’existence. Et pourtant, depuis deux ans, il l’exerce avec passion au sein de l’entreprise Razel-Bec, spécialiste des travaux de génie civil en souterrain. « J’ai été embauché en 2008 », précise le jeune homme de 27 ans, titulaire d’une licence professionnelle en génie civil. « J’ai commencé comme chef de chantier sur les travaux de prolongement de la ligne 4 du métro parisien ». Gaëtan Ehret est ensuite envoyé sur le chantier de creusement du tunnel de sécurité du Fréjus. « C’est là qu’on m’a proposé de devenir pilote de tunnelier », ajoute-il. « Je ne connaissais pas du tout cette activité mais ça me tentait bien d’essayer ». Aucune formation n’existant, c’est sur le terrain, avec un pilote de tunnelier aguerri, que Gaëtan Ehret apprend le métier pendant plusieurs mois, avant qu’on ne l’autorise à piloter en autonomie.  «J’ai participé au creusement du tunnel de sécurité, puis Razel-Bec a décroché le marché de creusement du tunnel sur le chantier du terminal méthanier au sein du groupement BRS », commente Gaëtan Ehret. « Je fais partie de l’équipe des quatre pilotes envoyée sur cette mission ». Depuis septembre, par poste de huit heures, de jour comme de nuit, le jeune homme descend avec ses compagnons, à 52 mètres de profondeur pour ensuite piloter la machine, seul à la manœuvre. « C’est un travail qui demande énormément de rigueur et de concentration », note-il. « Il faut scrupuleusement suivre le tracé qui a été défini sur plan, en ajustant le pilotage de la machine en fonction des hétérogénéités du terrain. Je dois aussi gérer les petits problèmes techniques qui peuvent survenir et toujours travailler en concertation avec l’équipe, à l’arrière, affectée à la pose des voussoirs ». Après huit heures passées sous terre, Gaëtan Ehret est toujours content de revoir la lumière du jour. Mais il ne changerait de métier pour rien au monde !

*CSM Bessac, Razel-Bec et Solétanche Bachy, groupement qui a obtenu le lot 2 (puits et tunnel) sur le chantier

Vie de chantier

Le bétonnage du dôme du réservoir 1 terminé : 120 heures de travail et 3 000 m3 de béton

2013-11-15

Le bétonnage du dôme du 1er réservoir vient de se terminer. Ce très gros chantier aura nécessité 120 heures de travail, le coulage de 3 000 m3 de béton en 4 étapes et la mobilisation d'une centaine de compagnons sur 3 postes. Les bétonnages des dômes des R2 et R3 sont en cours et devrait s'achever avant la fin de l'année. Le point avec Pierre-Louis Gauthier, chef de chantier chez Bouygues TP.

Bouygues TP a entrepris depuis le 24 septembre dernier une très grosse phase du chantier : le bétonnage des dômes des trois réservoirs. Plus de cent compagnons, soit la totalité du personnel, sont affectés à cette tâche. Elle s’effectue à l’issue de la pose d’un ferraillage 5 cm au-dessus des pétales qui ferment le dôme métallique de chaque réservoir. «Nous coulons une première couche de béton d’une épaisseur de 15 à 20 cm sur la totalité du dôme, soit 7 000 m2», explique Pierre-Louis Gauthier, chef de chantier. «Après obtention de la résistance du béton et le ferraillage de la nappe supérieure, nous coulons une deuxième couche, épaisse de 25 à 30 cm, sur les deux premiers quarts opposés du dôme. Puis, après un nouveau temps de montée en résistance du béton, sur les deux derniers quarts. Nous sommes obligés de procéder par étape pour équilibrer la charge sur la première couche de béton». 37 heures de travail en continu (on ne peut pas travailler un béton qui aurait déjà séché) ont été nécessaires au coulage de la première couche de béton. Puis deux fois 35 heures pour le coulage de la seconde, et enfin la coupole en partie supérieure du dôme, qui est alors beaucoup plus simple, soit 120 heures au total, sur le réservoir 1. « Nous avons coulé 3000 m3 de béton sur le dôme de ce réservoir. Chaque coulage demande tant de travail de préparation et mobilise tellement de compétences que nous ne pouvons en programmer qu’un seul par semaine », précise Pierre-Louis Gauthier. Nous devons aussi tenir compte des conditions météo, un bétonnage d’une telle ampleur ne peut être lancé si la fenêtre météo n’est pas bonne ! Actuellement, les équipes de Bouygues TP et de Welbond qui réalisent la pose des armatures des dômes, activité aussi critique, travaillent sur les dômes des réservoirs 2 et 3. Sauf conditions climatiques difficiles, la phase de bétonnage devrait être terminée sur le R2 pour fin novembre et avant la fin de l’année sur le R3.

Extérieur chantier

Construction d'un 4ème réservoir et d'un second appontement : La concertation publique lancée

2013-11-15

Dunkerque LNG et Dunkerque Port anticipent la décision du Russe Yamal de choisir Dunkerque comme site de transbordement pour lancer une concertation publique auprès de la population locale. Une première réunion publique de concertation a été organisée à Loon-Plage le 6 novembre dernier. Une prochaine est d'ores et déjà prévue à Dunkerque-Port, le 19 novembre prochain.

Anticipant la décision du Russe Yamal LNG de créer une plate-forme de transbordement sur le site du futur terminal méthanier, Dunkerque LNG et Dunkerque Port ont organisé une première réunion publique de concertation ce 6 novembre à Loon-Plage, réunion qui aura réuni près de 90 personnes et duré près de 3h30. Face aux nombreuses questions sur les accès nautiques et maritimes, il a  été décidé de proposer une réunion technique sur ce thème, le 19 novembre à 18 h au Pavillon des Maquettes de Dunkerque Port.

Rappelons que ce nouvel aménagement potentiel implique la construction d’un 4ème réservoir et d’un second appontement pour un montant estimé de 280 millions d’euros. Yamal LNG recherche en effet un terminal afin de pouvoir transférer le GNL contenu dans ses méthaniers à coque renforcée (type brise-glace) en provenance de Sibérie vers des méthaniers plus conventionnels. Ceux-ci pourront ensuite poursuivre la route vers les clients d’Europe occidentale et d’Asie. A ce jour, Dunkerque est toujours en concurrence avec d’autres terminaux d’Europe du Nord Ouest. Une décision positive de Yamal LNG pourrait conduire à une augmentation de tonnage au port de Dunkerque d’environ 7 % et la création de 20 nouveaux emplois pour l’exploitation. Le nouveau chantier, quant à lui pourrait durer 42 mois et permettre la création de 500 à 600 emplois.

Plus d’informations sur http://bit.ly/19HYEx6